Originaires de la province du Chaco, les aborigènes Tobas vivent aujourd’hui des moments difficiles dans leurs terres ancestrales. La persistante destruction des ses moyens économiques, sociaux et culturels, oblige à la plupart d’entre eux à émigrer à la recherche des meilleures conditions de vie. C’est ainsi qu’ils commencent à s’installer dans les périphéries des grandes villes.

Marginalisés, ils sont en partie assistés par des associations religieuses. Dans la mission de sœur Maria à Rosario (prov. de Santa Fe), la vie n’est pas facile : absence des documents, exil, manque de travail, maladies, alcoolisme, etc.… Le « cirujeo » (ramassage des cartons, bouteilles, etc, qu’ils vendent après à des tiers) ou la vente occasionnelle d’artisanat sont le seul moyen réel de gagner un peu d’argent. Malgré toutes ces difficultés, les vieux, les enfants et les femmes en priorité, ont tous les jours du maté le matin et un repas à midi. Un dispensaire aussi a été créé pour offrir les premiers soins.

Les Tobas semblent avoir réadapté l’aspect migratoire de leur culture d’origine, et beaucoup d’entre eux retournent dans le Chaco pour travailler à la récolte du coton ou du tabac.

Malgré un strict contrôle dans la mission, qui a déjà à sa charge quelques 250 familles, 1600 personnes environ, leur nombre ne cesse d’augmenter de semaine en semaine.