Au nord de la province de Buenos Aires, l’estancia « Caldenes », 20.000 ha de terres fertiles est le théâtre d’une intense activité humaine qui dans les différents secteurs de la production fait fonctionner une énorme machine champêtre. Ici les mythiques Gauchos s’occupent de la tâche la plus rude : le travail avec les animaux.

L’activité principale à Caldenes est « la cabaña », l’élevage des taureaux de pedigree. De ceux déjà consacrés, on extrait la semence pour la fabrication des pastilles destinées au marché pour l’insémination artificielle. Avec l’agriculture et l’élevage constituent les piliers économiques de l’estancia.

Le casco, centre névralgique de l’estancia, abrite les bâtiments administratifs, les habitations, les écuries, et constitue le point de départ des opérations quotidiennes. Chaque matin, le maître des lieux y rassemble les chefs de section pour organiser la journée : les vétérinaires sillonnent les pâturages pour soigner les animaux, tandis que les agronomes inspectent les champs. Le bus de l’estancia circule inlassablement, transportant les travailleurs d’un secteur à l’autre. Les gauchos, eux, fidèles à leur héritage, restent au plus près du bétail, leur terrain de prédilection.

Pour arrondir leurs fins de mois, certains apprivoisent des chevaux pour des tiers ou fabriquent à la main des accessoires en cuir, tels que des étriers ou des fouets (fustas)

Le samedi après-midi, un profond silence enveloppe l’estancia lorsque ses habitants partent vers la ville la plus proche. Lundi, les coqs réveilleront le géant endormi et ce coin de la pampa argentine retrouvera son rythme effréné.