Le maté en Argentine
On ne peut pas imaginer un Argentin qui n’aime pas le maté, néanmoins cette habitude populaire est méconnue du reste du monde ou presque.
Avant même de l’arrivé des Espagnols en Amérique, les natifs de cette terre consommaient ce qu’eux appelaient « caä-mate » de la langue guarani caä = yerba et du quechua mati = petite calebasse pour boire l’infusion.
Par la suite, le maté est devenu le compagnon inséparable du gaucho, « el cimarron », « el amargo » fût l’ami fidèle dans ses traversées au milieu des pampas.
Au fil du temps, il a su conquérir les villes, et aujourd’hui est devenu un phénomène social et culturel dans tout le territoire de l’Argentine : Les matés sont exposés dans les musées, plusieurs livres et festivals lui sont dédiés, les artisans et collectionneurs sont nombreux et même une vierge lui fût consacré.
Le maté, ce n’est pas seulement une tradition ou un symbole. C’est aussi une boisson médicinale aux origines anciennes, reconnue pour ses bienfaits. En Argentine, où l’on consomme du maté en toutes occasions, l’obésité est peu courante
Mais, avant tout, c’est un élément de communion dans un groupe, il symbolise la rencontre, la bienvenue, et partager le maté est un signe d’acceptation, un acte d’amitié profonde
En Argentine c’est la boisson la plus populaire, un véritable lien entre riches, pauvres, immigrants, gauchos et aborigènes. À travers les siècles, il est devenu un symbole puissant de l’identité nationale, une tradition vivante qui continue d’unir les Argentins